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Expo 2018 : La parure au moyen-âge

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Collections de la collégiale Saint-Mexme de Chinon

parures au moyen ageLa collégiale Saint-Mexme de Chinon, classée par Mérimée sur la première liste des monuments historiques dès 1840, demeure l’un des édifices majeurs du premier art roman en Touraine.

En 1983, d’importants travaux de restauration sont engagés. Ils sont accompagnés de fouilles archéologiques qui ont permis d’affirmer la vocation funéraire du lieu en mettant à jour près de 600 tombes.

La collégiale de Chinon apparaît comme un édifice religieux qui occupe un rôle central entre le 5e et le 18e s. et fournit en raison de cette importance un catalogue d’objets usuels important.

La fouille complète du narthex (terme qui désigne, dans l’architecture paléochrétienne, le portique élevé en avant de la nef et formant le fond de l’atrium) a permis de découvrir six tombes contenant les restes de chanoines revêtus de vêtements liturgiques et accompagnés de nombreux vases funéraires. Les vêtements liturgiques ont été fabriqués dans des tissus de grande valeur, provenant d’Espagne ou d’Italie du Nord, au 13e ou au début du 14e  s. Ils se composent de soieries rehaussées de fils d’or.

La pièce la plus emblématique reste la Chape dite de Saint-Mexme, étoffe de soie et d’or tissée au 11e s., samit d’inspiration sassanide provenant d’Orient.
Outre les vestiges textiles, les fouilles archéologiques ont permis de mettre à jour des éléments de parure – bagues, fibules, anneaux, colliers, perles – et de conter ainsi l’histoire du paraître entre le 4e et le 15e  s., montrant l’évolution des modes.

La Chape Saint-Mexmechape saint mexme

Comme nombre d’étoffes venues des territoires islamiques ou byzantins, ce grand textile fut réutilisé pour la confection d’un vêtement sacerdotal, peut-être au 13e siècle à en juger par le galon qui borde la partie supérieure.

Le décor, disposé en quinconce, s’ordonne sur fond bleu foncé en six rangées superposées. Il est constitué de couples de guépards enchaînés, alternativement affrontés et adossés de part et d’autre d’un axe végétal. Un rapace fond sur le dos des félins tandis qu’un petit quadrupède vient se loger sous son ventre.

Un élément composite meuble l’intervalle supérieur entre chaque couple d’animaux et sert de point d’ancrage aux chaînes fixées sur le collier perlé qui enserre leur cou. D’une rangée à l’autre, le pelage des félins, figuré par des pastilles, change : jaune à pois verts ou vert à pois jaunes sur l’une, blanc à pois rouges sur l’autre. Le décor d’animaux affrontés de part et d’autre d’un axe de symétrie se rencontre dans les pays du Moyen-Orient (Iran, Irak) dès l’Antiquité, en particulier sur les sceaux-cylindres. L’axe végétal symbolise, en Iran, à l’époque sassanide du moins, l’arbre de vie associé à l’eau primordiale ; il s’inscrit dans la cosmogonie persane dont l’art iranien ne cessa jamais, pratiquement jusqu’à nos jours, de s’inspirer.

La technique de tissage utilisée, le samit, riche tissu de soie lamé d’or et d’argent utilisé jusqu’au 17e siècle pour la confection, est celle pratiquée pour les soieries façonnées jusqu’au 11e siècle environ.

Infos pratiques

Musée le Carroi
44 rue haute Saint-Maurice/ 37500 Chinon
Tél. 02 47 93 18 12
Facebook : www.facebook.com/Le-Carroi-Musée-Chinon
Twitter : @lecarroichinon

Le musée est ouvert :
● Du 7 au 30 avril du vendredi au dimanche de 14h à 18h
● Du 1er mai au 16 septembre tous les jours (sauf le mardi) de 14h30 à 18h30
● Du 17 septembre au 18 novembre du vendredi au dimanche de 14h à 18h

Tarifs : 3€ et gratuit pour les – de 12 ans.
Pass 2 sites : musée et la chapelle Sainte-Radegonde 4 euros

Nouveau : PASS musée + forteresse : une entrée à 3€ achetée au musée le Carroi donne droit à une entrée réduite à 7€ à la forteresse